Carnaval 2006 : un pari presque gagné

Le carnaval 2006, baptisé « Ochan pou kilti lakay », se voulait un refus de la perte des traditions, de la décadence, de la dégénérescence. Nostalgie du bon vieux temps. Trois jours d\'hymne à la culture du terroir, à l\'imagination débridée de nos artistes et artisans. Contre vents et marées, le carnaval a eu lieu, reprenant de force ses couleurs, ses extravagances. Un pari presque gagné pour les organisateurs.

Marvin Victor 
marvinvictor@lenouvelliste.com
Par Marvin Victor marvinvictor@lenouvelliste.com
02 mars 2006 | Lecture : 7 min.
Tôt dans l\'après-midi, tout Port-au-Prince et ses environs sont debout. Les rues, nues, ouvertes à toutes les bêtises (imaginables et inimaginables) de l\'homme, roulent dans ses draps aux fortes couleurs de fête. Tout baigne. La population, oubliant sans faire exprès les rigueurs du train-train quotidien, remplit chaque pouce des lieux. Investissant, un à un ou par groupe, les artères du Champ de Mars, les gens, jeunes et moins jeunes, enfants et vieillards, tissent ainsi leur toile d\'allégresse, dans un accord tacite de principe, en dépit d
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