La démocratie sauvera-t-elle l'économie?

Jean Michel Caroit, l'un des journalistes étrangers le mieux introduit en Haïti vient de publier dans le journal Le Monde une analyse de la situation d'Haïti, après l'élection de René Préval au poste de président, qui vaut le détour. Il y invite la communauté internationale, a « repensé sa coopération, en réduire les gaspillages et les dysfonctionnements et en accroître l'efficacité au bénéfice des plus pauvres ». Plus loin son tableau de la situation économique est vrai et triste : « Les parcs industriels, qui exportaient des articles textiles et électroniques aux Etats-Unis, se sont vidés. Seuls ont progressé le sida, le déboisement et les immenses bidonvilles, passés sous la coupe de gangs armés souvent liés aux narcotrafiquants ». Toujours dans son article Caroit souligne « La victoire de René Préval a surpris ceux qui ont préféré ignorer la réalité socio-économique d'Haïti et les conséquences de l'échec de la période de transition qui a suivi le départ en exil de M. Aristide ». Une analyse à lire !!!

Jean-Michel Caroit
24 févr. 2006 — Lecture : 5 min.
Washington, mais aussi le gouvernement français, n'ont pas tardé à réagir. Moins d'une semaine après l'officialisation de son élection, René Préval a confirmé - texte de la Constitution à l'appui - que l'ancien président déchu, Jean-Bertrand Aristide, dont il fut le premier ministre pendant sept mois en 1991, pouvait revenir de son exil sud-africain. Le 22 février, M. Aristide s'était empressé d'affirmer à la presse internationale qu'il avait le "droit de rentrer", envisageant de se consacrer "à l'éducation"... "Je suis persuadé que je peux

Si vous avez déjà créé un compte, connectez-vous pour lire la suite de cet article. Pas encore de compte ? Inscrivez-vous