Les handicapés vivent un calvaire au BSEIPH

Plus de cinq mois après avoir été victimes de violences de toutes sortes, les 17 et 18 juin derniers, dans un camp d’hébergement situé au bas Delmas, communément appelé « Camp piste », des dizaines de personnes handicapées peinent à reprendre une vie normale. Relogées d’abord à l’école communale de Pétion-Ville, puis au Bureau de la secrétairerie d’État à l’Intégration des personnes handicapées (BSEIPH) après diverses péripéties, ces dernières continuent d’être confrontées à de mauvaises conditions infrahumaines. Là-bas, elles ne bénéficient d’aucun accompagnement de l’État. Pour faire entendre leurs voix, elles décident de se mobiliser.

Jeanne Saintéus
Par Jeanne Saintéus
07 déc. 2021 | Lecture : 4 min.

À l’entrée principale menant à la cour du BSEIPH, un non-voyant un peu costaud, Marckenson César, canne en main, nous accueille. Deux autres non-voyants se tiennent debout dans la cour. La porte d’entrée du bâtiment est fermée. Non loin, un jardinier arrache quelques plantes indésirables. Un agent de sécurité est assis sur une chaise près de la barrière d’entrée.

« La situation est très compliquée dans cet espace. Depuis notre arrivée, nous n’avons reçu aucune aide de l’État », se lamente Brunel

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