Après plus d’un mois d’enquête, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) dit parvenir à la conclusion, qu’en dépit du niveau d’élaboration poussée de planification et la coordination de la mission visant l'arrestation puis à l'assassinat du président de la République, l’exécution serait incertaine sans un appui total de ceux qui étaient préposés à assurer la sécurité du chef de l'État. Dès les premiers coups de feu, Jovenel Moïse a commencé à passer des appels. Le directeur général a.i. de la Police nationale d'Haïti (PNH), Léon Charles, le coordonnateur de la sécurité Unité de sécurité générale du palais national (USGPN), le commissaire divisionnaire Jean Laguel Civil ainsi que le responsable de l’USGPN, le commissaire Dimitri Hérard, ont tous été contactés par Jovenel Moïse. Ils lui ont tous promis de lui envoyer des renforts illico. Cependant les renforts ne sont jamais venus, car les deux hommes, respectivement coordonnateurs de la sécurité générale du président et responsable en chef de l’USGPN, avaient conclu un pacte avec les assaillants, soutient le RNDDH.
« Pour mettre en œuvre leur plan macabre, les auteurs intellectuels et matériels de cet assassinat ont pu compter sur l’appui du responsable de la sécurité présidentielle. Jean Laguel Civil qui était chargé de soudoyer des agents affectés à la sécurité du président en vue de permettre une entrée en douceur du commando dans la résidence de Jovenel Moïse. Il avait en sa possession environ 100 000 dollars américains. L’inspecteur principal Paul Eddy Amazan et le commissaire de police Pierre Osman Léandre, eux-mêmes responsables en chef de l’USP et du Cat Team, n’étaient plus impliqués dans l’organisation de la sécurité de feu Jovenel Moïse, ce dernier ayant décidé d’accorder toute sa confiance à ceux-là mêmes qui l’ont trahi, désorganisant ainsi le travail de l’USP et du Cat Team », révèle le RNDDH.
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