À toi à qui on a volé le droit d’être un enfant.
À toi qui n’existes que par des fantasmes d’ailleurs enneigés et froids.
À toi qui répètes sans comprendre, sans vivre et sans éprouver les mots « marchons unis », « toujours nous serons frères », « pour la Patrie, mourir est beau ».
À toi qui me regardes, d’un air incrédule, parler de ma terre comme si je n’en saisissais ni la désespérance ni la ruine.
Sache que si Haïti me colle à la peau. Malgré des années d’absence. Si e