Le Michel Le Bris de Rodney Saint-Éloi

Critique littéraire, philosophe, journaliste, éditeur et opérateur culturel, Michel Le Bris est mort à 76 ans en Bretagne le samedi 30 janvier dernier à l’âge de 76 ans. Il est l’un des plus grands écrivains français du XXIe siècle. Maitre à penser du festival « Étonnants Voyageurs », « il a marqué toute une génération d’écrivains haïtiens », dixit Rodney Saint-Éloi. Le 12 janvier 2010, lors du séisme qui a causé la mort à des milliers de personnes, Michel Le Bris se trouvait en Haïti avec Dany Laferrière, sa fille Mélanie, et Rodney Saint-Éloi, à l’Hôtel Karibe à Juvénat (Pétion-Ville). Cette visite a eu lieu dans le cadre des préparatifs de la deuxième édition à Port-au-Prince du «Festival « Étonnants Voyageurs ». Sur le thème «  Le monde au miroir d’Haïti, Haïti au miroir du monde », cette édition n’a pas eu lieu malheureusement. Rappelons que le festival « Étonnants Voyageurs » a eu lieu trois fois à Port-au-Prince sous différents thèmes : « Toute écriture est une île qui marche » (2007), « L’encre est ma demeure » (2012) et « La construction de soi » (2016). Pour un hommage à Michel Le Bris, nous sommes allés à la rencontre de Rodney Saint-Éloi, écrivain, poète et directeur des éditions Mémoire d’encrier.

Ricot Marc Sony jeunesseht@gmail.com
Par Ricot Marc Sony jeunesseht@gmail.com
03 févr. 2021 | Lecture : 3 min.

LN : Michel Le Bris est mort. C’est le destin de tout être humain n’est-ce pas ?

Rodney Saint-Eloi : Le Bris est un être humain comme on en trouve rarement. C'est un être bon et généreux. Il a donné à une certaine relève, composée de James Noël, Makenzy Orcel, Emmelie Prophète, Kettly Mars et moi-même, le désir d'exister en tant qu'écrivain. Il nous a fait comprendre qu'être écrivain n'est pas un privilège de classe. On peut exister, écrire et espérer sans qu'on soit fils ou fille d'untel ou d'unetelle. Michel Le

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