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Pour l’économiste Kesner Pharel, Haïti a déjà perdu la bataille de l’éducation de qualité pour tous

Alors que le nombre actuel de lycées à travers le pays peine à répondre à une population en train de croitre et extrêmement jeune, l'économiste Kesner Pharel pointe du doigt l’incapacité du ministère de l’Éducation à engranger des dépenses en capital qui pourraient aider notamment à combler ce déficit.  Sur les 10 milliards de gourdes de dépenses d’investissement prévues en 2016-2017, le ministère est parvenu à dépenser seulement 2 milliards de gourdes. Le même scénario s’est répété en 2017-2018. Par contre, le ministère n’a rencontré aucun souci pour les dépenses courantes sur ces deux exercices.

Patrick Saint-Pré
29 janv. 2021 — Lecture : 6 min.

« S’il n’y a pas des modifications dans la gouvernance à l’intérieur même du ministère, peu importe la somme allouée, l’exécution ne sera pas au rendez-vous », prévient l’économiste, notant que l’essentiel des 29 milliards de gourdes allouées à l’éducation dans le budget 2020-2021 va vers les dépenses de fonctionnement.

En effectuant la répartition sectorielle des crédits budgétaires sur une base de 1000 gourdes, Kesner Pharel relève que l’éducation est classée en 4e position avec 93 gourdes contre 131 gourdes pour les

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