Paroles d’économiste

Au-delà de ce qui se passe sur le marché des changes, les explications du professeur Frédéric Gérald Chéry

Le Nouvelliste publie une interview réalisée avec le professeur Frédéric Gérald Chéry autour de la situation que vit le pays ces derniers jours avec le renforcement de la gourde sur le marché des changes. Frédéric Gérald Chéry est professeur à l’université travaillant sur l’économie du savoir, les questions monétaires, les finances publiques et les sociétés post-esclavagistes, Frédéric Gérald Chéry a publié six ouvrages sur l’économie haïtienne dont : Société, économique et politique en Haïti : La crise permanente (2005), L’économie et ses fondements cognitifs en Haïti (2008), Le financement de la décentralisation et du développement local (2009), L’action, l’État et l’économie en Haïti (2010), La structuration de l’économie et la réforme de l’État en Haïti (2012). Il montre qu’Haïti peut passer d’une économie reposant sur la rente agricole depuis sa création à une nouvelle économie fondée sur la connaissance et offrant des opportunités à tous ses individus. Frédéric Gérald Chéry est économiste et statisticien.

Le Nouvelliste
11 sept. 2020 — Lecture : 8 min.

Le Nouvelliste : Ce 9 septembre 2020 des banques refusent d’acheter plus de 50 dollars des particuliers. C’est à cause ou grâce à la gourde rare ? 

Frédéric Gérald Chéry : La gourde rare n’est pas la cause principale. L’incertitude perdure sur l’orientation de la politique économique et les fondamentaux de l’économie. Les leviers de la politique monétaire sont déficients. La politique de l’épargne est inexistante. Les connexions entre monnaie et secteur réel sont inadéquates. Les ministères n’ont pas

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