L’ami Filo

C’était le temps des chimères.

C’était le temps des chimères.

Un soir, Filo et moi, en route vers une cérémonie vaudou dans la plaine d’Arcahaie, avons remarqué une de ces belles-de-nuit que la misère avait poussé à des passes dangereuses. Cela paraissait presque comme le récit d’une dystopie quand il m’a raconté qu’une « bouzen » lui avait sauvé la vie sous la dictature sanguinaire de Jean-Claude Duvalier. Elle lui avait demandé tanpri souple de retourner à la station de radio pour passer la nuit au lieu de prendre les rues sombres et désertes parce que

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