Trois personnages impliqués dans les méandres du passé, voilà ce que nous livre Evelyne Trouillot dans « La mémoire aux abois », et deux narrations, l’une en italique, à la troisième personne, qui parle de la femme du dictateur Fabien Doréval, l’autre en caractères droits, à la première personne, qui parle de Marie-Carmelle, dont le mari fut assassiné aveuglement par les sbires du régime duvaliériste et qui était forcée de quitter incognito le pays en compagnie de sa fille, Marie-Ange, la narratrice. Un jour, à Paris, dans