Robert Martino, la légende

Le 15 février dernier, jour de son anniversaire, Robert Martino a rencontré Le Nouvelliste pour une interview, une traversée de son parcours de musicien. Adepte de guitare basse à ses débuts, celui qui a suivi en capitaine la vague des mini-jazz lancée par les Shleu Shleu, donné naissance à Les Gypsies et au Scorpio Universel et inventé avec Top-Vice, le format réduit des « djaz compas digital » avec drum machine, est devenu au fil des ans le guitariste de référence de la musique haïtienne. Si Robert Martino écoute encore Carlos Santana et Jimmy Page, ses solos ont marqué le compas direct pour des générations. De son premier groupe en 1966, Les Difficiles à Robert & Friends, sa formation musicale actuelle, son histoire couvre plus de cinquante ans de musique haïtienne.

Le Nouvelliste
Par Le Nouvelliste
28 mai 2020 | Lecture : 25 min.

Frantz Duval (F.D.) : Qui est Robert Martino ?

Robert Martino (R.M.) : Un homme humble, un pacifique, un musicien. Je suis né en Haïti, en 1951, d’un père italien et d’une mère jordanienne. Ma mère est née à Bethlehem et mon père en Italie. Ils ont émigré en Haïti et se sont rencontrés aux Gonaïves où ils se sont mariés. 

Mes sœurs et frères sont nés aux Gonaïves. À l’époque, c’était une grande ville. Il y avait beaucoup d’activités là-bas. 

Moi, je suis né à Pétion-Ville, Pont Borno, numéro 2.

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