Jeanguy Saintus, une vie dédiée à la danse

Quoiqu’il ait résolu de ne pas se produire en Haïti pour contester le traitement en parent pauvre qu’on fait de la danse chez nous, Jeanguy Saintus s’est révélé au cours des années 10 le plus grand ambassadeur de cette discipline qu’il a lui-même embrassée depuis les eighties. L’homme, au cours de la dernière décennie, tel un vin d'un bon millésime, a continué à se bonifier longtemps après qu’il eut remporté le Prix du Prince Klaus à Amsterdam en 2008. Un modèle absolu pour ceux qui ont du talent mais qui évoluent dans des contextes aussi délicats comme Haïti.

Chancy Victorin
Par Chancy Victorin
08 mai 2020 | Lecture : 16 min.

Vous vous êtes arrêté de vous produire depuis quelques années en Haïti. Pouvez-vous nous rappeler pourquoi ?

On a eu la dernière grande production pour les 20 ans de la compagnie au Karibe en 2008. On a continué avec les « Solid@nse » (Nuit des Solistes), à la Fokal, jusqu’en 2011, si ma mémoire est correcte. Et, on a quand même participé à plusieurs éditions du festival « Destination Aquin » jusqu’en 2015.

Pourquoi ? On investit des sommes faramineuses pour la production d’un spectacle en Haïti. Je suis

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