Disparition de Georges Castera: « La langue du poète n’est jamais dans sa poche »

Quand un poète meurt, il n’y a pas de place pour les larmes ni pour les cris. Sa poésie doit prendre toute la place. Georges Castera nous a quittés à 83 ans, ce 24 janvier 2020, après plus de six décennies d’écriture qui lui ont permis de ciseler une œuvre magnifique. Pour parler de cet ancien invité d’honneur de la 18eme édition de Livres en folie, Le Nouvelliste a recueilli le témoignage d’Emmelie Prophète-Milcé. Auteur précoce, dessinateur à ses heures, éditeur exigeant, militant de gauche convaincu, Georges Castera nous laisse, mais ne laisse aucun lecteur orphelin tant ses mots, en créole ou en français, avec la même grâce, nous accompagneront longtemps.

Par Emmelie Prophète-Milcé
Par Emmelie Prophète-Milcé
24 janvier 2020 | Lecture : 5 min

Georges Castera est l’un des plus grands poètes qui aient vécu sur cette terre d’Haïti. Son œuvre est égale dans nos deux langues officielles. Sa contribution à la littérature créole est immense. Il a, au fil des recueils, fait la part belle aux  expressions, aux onomatopées, qui font la beauté de notre langue maternelle, les a rassemblées pour donner, restituer, les fugacités et les fulgurances qui produisent du sens et de la vie.

Georges Castera est le poète de tout ce qui vit, frétille, demande à prendre vie. Ce qui cara

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