Henry Marcelin, 64 ans, vit à Léogâne, ville meurtrie par le séisme du 12 janvier 2010. Cet ancien camionneur, retraité, barbe grisonnante, crâne rasé, avait vu sa maison de sept pièces quasiment détruite par le séisme. « Il ne restait que les colonnes et le toit en béton », se rappelle ce père de cinq enfants. Comme des centaines de milliers d’Haïtiens, Henry Marcelin et sa famille ont dormi pendant six ans sous une tente installée à l’arrière des ruines de leur maison. Aujourd’hui, avec les mêmes matériaux d’avant, H