Canaan, 10 ans après…

De quelques dizaines de rescapés du séisme à des centaines de milliers de personnes aujourd’hui, Canaan symbolise à lui seul le mode de gestion de l'après-séisme. L’État s’est fermé les yeux, laissant libre champ à la population de bâtir à sa guise habitations privées, commerces, écoles, églises, motels, kiosques d’eau. Tout ou presque. Malgré l’absence de l’État, des habitants sont fiers de leur Canaan (ville ou bidonville, peu importe l’appellation) qui les a accueillis quand leur vie avait basculé le 12 janvier 2010.

Valéry Daudier
Par Valéry Daudier
10 janv. 2020 | Lecture : 5 min.

Une vue imprenable. D’immenses bâtis en béton nichés sur des collines et en contrebas. La zone grouille de monde. Plus de champs de cactus et de bayahondes comme c'était le cas en 2010. Ils ont tous été détruits pour construire d’abord des abris provisoires puis des résidences permanentes, de nombreuses boutiques et écoles mais surtout des temples religieux un peu partout. Dix ans après le tremblement de terre, Canaan est devenu un immense quartier comme un autre. Les habitants viennent de partout. Des quatre coins du pays. Avec leurs

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