La fermeture des classes et son lot de malheurs

Travailleurs de l'éducation, vendeurs de livres et de fournitures scolaires, enseignants ressentent de plein fouet les conséquences de la paralysie des activités scolaires. Ils ont appris à souffrir en silence, à s'adapter pour survivre. Aucun directeur, jusqu'ici, n'ose demander aux parents d'envoyer leurs enfants à l'école dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Tiraillée entre l'insécurité dans les rues et la peur des menaces proférées contre son établissement scolaire, une directrice tranche : « Si l'État ne peut ouvrir l'école, c'est à l'opposition de le faire. »

Ricardo Lambert
Par Ricardo Lambert
22 nov. 2019 | Lecture : 3 min.

Le réseau privé de l'éducation dans le pays détient la plus grande part des écoles. Ce sont bien ces établissements qui souffrent le plus. Ils sont contraints de placer leur personnel incluant les enseignants en situation d'arrêt de travail depuis septembre. Certains ont payé uniquement le mois de septembre, d'autres opèrent une réduction de salaire. Mais la majorité n'a rien payé. Les dépenses consenties pour préparer la rentrée des classes les laissent peu d'argent en réserve. Les directions se mettent d'accord sur un point : il serait

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