Il y a bien des jours, je m’interrogeais sur le sens de ce que nous sommes en train de vivre en Haïti. Je tendais à l’associer à une sorte de suicide collectif. Un peuple dont le souffle tient au fil rouge du quotidien, qui décide d’arrêter la marche de sa petite vie de rien, de sacrifier l’éducation de ses propres enfants, son seul espoir, de renoncer à son gagne-pain, ses petits et moyens business, de se « lock » en dépit de sa situation exécrable. J’y voyais un véritable paradoxe. Mais, en m’y adonnant profondément en vue de