Que vous est-il arrivé, Monsieur Valdès, pour oser croire que vous pourriez aller aussi loin que vous le prétendez? Est-ce que vous croiriez pouvoir assassiner la logique universelle sur la terre haïtienne sans que vous ne souleviez l\'indignation, la colère, la révolte ou la réponse farouche des fils d\'Ayiti encore en état de bondir? En vertu de quelle primauté aviez-vous demandé à la Police Nationale de n\'entreprendre aucune action sans être accompagnée de la MINUSTAH?
Comment interpréter votre fameuse injonction à la PNH ? Savez-vous, cher Monsieur Valdès, que si le haut commandement de la Police haïtienne vous écoutait - en d\'autres termes, si elle se soumettait à votre scandaleux diktat -, savez-vous, Monsieur Valdès, que la vague de l\'insécurité (sans mesure) remonterait dans les heures qui suivent ? Deuxième considération importante : en vous arrogeant un droit si exorbitant, prétendriez-vous, premièrement, que la MINUSTAH est un modèle d\'efficacité, à son arrivée sur la scène à aujourd\'hui, quinze mois après Deuxièmement, serait-ce pour cacher aux corps d\'élite de la Police les tête-à-tête répétés des agents de la MINUSTAH avec les chefs de gangs les plus dangereux ?
Holà ! Monsieur Valdès ! Vous êtes ambassadeur, n\'est-ce pas ? Vous devez vous ressaisir : ouvrez les yeux ! Même si la société est en très mauvais état, même si le civisme ne semble pas devoir remonter dans les consciences ni dans les débats, même si la plupart des candidats ferment les yeux quand il est question de vous donner une réponse à la hauteur de votre bévue, même si la souveraineté nationale n\'occupe aucune place dans la tête des pseudo-dirigeants du jour.
