Dans la petite salle post-op du service d'orthopédie, une ambiance conviviale empoigne l'inquiétude des patients. Ce n'est pas une salle d'hospitalisation comme les autres ; ici, les patients siègent en territoire connu. Ils se familiarisent avec le malheur. Certains sont hospitalisés depuis environ 6 mois. « C'est une seconde famille », lâche un proche parent.
La première chose qui frappe aux yeux, c'est un homme abandonné avec, en plus de sa plaie au niveau de la jambe gauche, un handicap mental qui l'empêche de s'exprimer