J’ai toujours rêvé d’une biographie qui exclurait les dates et les lieux, pour ne tenir compte que des émotions mêmes fugaces. La première fois que j’ai vu une libellule. La fois où je suis entré dans la mer en ignorant qu’il fallait savoir nager. La fois que j’ai assisté à l’exécution d’un prisonnier politique près du cimetière de Port-au-Prince. Le dernier regard de ma mère me voyant partir en exil. Ma première tempête de neige à Montréal. Ma première promenade dans la cours de l’Académie. Et toutes les fois que j’ai regardé le ciel
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