Le travail des enfants, l’autre face de la domesticité infantile

Considérée chez nous comme de l’entraide, la domesticité infantile, communément appelée  « restavèk », cache bien des réalités rappelant étrangement la situation de l’esclave du temps de la colonie. À Saint-Marc, bon nombre d’enfants, tels des marrons, ont fui l’enfer de la domesticité du fait des travaux pénibles qui vont avec, pour aller habiter dans les rues. Une étape, qui, même si elle offre une certaine liberté, ne change pas grande chose à la situation de ces derniers.

Le Nouvelliste
Par Le Nouvelliste
05 juin 2019 | Lecture : 3 min.

Jorguens Vilsaint, âgé de  12 ans, est, comme la plupart de ses camarades, obligé de passer le plus clair de son temps dans les rues afin de trouver de l’argent à apporter à la dame Sherley qui l’avait accueilli. « Lè m fè kòb nan lari a, m toujou bay lajan pou fè manje », a-t-il confié. La dame en question, selon ses propos, n’a pas d’enfant. C’est chez elle qu’il habite et qui le traite comme son propre enfant. Mais un enfant qu’elle n’a pas jugé bon d’envoyer  à l’école « Bon m pa pitit li, li pa ka voye m

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