Le testament de Paul Gomis

Après avoir passé quatre ans et huit mois comme représentant-résident de l’Unesco en Haïti, Paul Gomis quitte le pays avec un « sentiment mitigé ». Il note des progressions certes, « mais le chantier est tellement immense qu’on a l’impression qu’on n’avance pas ». Comme obstacles, le diplomate évoque une absence de leadership et de vision nationale qui plonge la communauté internationale dans une sorte d’attentisme. L'absence d'un leader en Haïti, la Citadelle qui n'est pas assez mise en valeur, le comportement de marron de l'Haïtien, le carnaval qui n'est pas rationnalisé... Paul Gomis dit tout. Sans langue de bois.

Valéry Daudier
Par Valéry Daudier
18 déc. 2018 | Lecture : 8 min.

Le rendez-vous est pris très tôt vendredi matin dans les jardins de l’hôtel Karibe à Pétion-Ville. L’ambassadeur Paul Gomis prend son petit déjeuner, le dernier ici, avant de quitter le pays après près de cinq ans de mission en Haïti. Il l’avoue, il aurait aimé partir dans d’autres circonstances. Comme d’autres diplomates avant lui – et il ne sera pas le dernier – M. Gomis donne les résultats de son examen au Nouvelliste. Il peint un tableau plutôt sombre du pays, littéralement en crise depuis 2015. Dans son costume de diplomate, Paul Gomis

Si vous avez déjà créé un compte, connectez-vous pour lire la suite de cet article. Pas encore de compte ? Inscrivez-vous