Récension critique

Pour une politique linguistique en Haïti aujourd'hui

J'ai décidé de rédiger ce texte après avoir lu l'article « Ki politik lengwistik pou Ayiti ? » de M. Lyonel Trouillot publié dans le Nouvelliste du jeudi 7 juillet 2005. Il n'y a dans mon texte aucune prétention à la polémique. Au contraire. Je rejoins l'auteur dans ses constats, analyses et ses propositions. Sauf que j'ai deux légers petits désaccords que je soulèverai à travers mon approche de la politique linguistique en Haïti. Sinon, je ne fais que prolonger les idées de M. Trouillot.

Haïti est un pays officiellement bilingue (français-créole), reconnaît-on. Le français est pratiqué par une couche assez restreinte de la population et le créole par la totalité de la population. La totalité en ce sens que ceux qui parlent français pratiquent aussi le créole comme instrument de communication. Le français en Haïti s'acquiert, en général, en milieu institutionnel, c'est-à-dire à l'école, et sa maîtrise (à des degrés divers) varie en grande partie avec le niveau de scolarité des locuteurs. Le français est la langue des proclamatio

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