Ne m’appelle pas capitaine

Ce n’est pas courant de voir un titre de roman prendre la forme d’une in-terdiction.

Yves Chemla
Par Yves Chemla
28 août 2018 | Lecture : 7 min.

Ce n’est pas courant de voir un titre de roman prendre la forme d’une in-terdiction. Le mode injonctif est pourtant des plus intéressants : il laisse immédia-tement supposer la présence de l’autre. Il ne saurait exister d’injonction sans inter-locuteur sur qui le preneur de parole souhaiterait avoir barre.

Et puis le sens même de cette injonction : le fait d’appeler est toujours l’affaire de l’autre. On ne s’appelle pas soi-même sauf dans des cas extrêmes, en général pathologiques. « Call me Ishmael » exigeait le narrateur de Moby Dic

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