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Correspondances

Dans ce sonnet, le poète français Charles Beaudelaire nous révèle une clef de la compréhension de la nature à travers une expérience subjective où s’exprime un croisement de sens parfois qualifié de «synesthétique». Il nous fait voir qu’en déchiffrant le monde, le spirituel et le matériel se côtoient. À bien regarder, les images et les idées ne sont jamais loin quand on y pense.

Charles Baudelaire
Par Charles Baudelaire
12 sept. 2018 | Lecture : 1 min.

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

— Et d'autres, corrom

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