De la terrasse qui domine les toits du campus, la vue s’étend jusqu’à la limite des montagnes de la chaîne de Vallières qui barrent l’horizon d’un trait bleu à peine plus sombre que le ciel plombé de mai. Il va pleuvoir et le vieux Basile lève un œil dubitatif vers les nuages qui annoncent une averse intense et brutale. En d’autres temps il aurait affiché un sourire fendu jusqu’aux oreilles en pensant aux hectares de canne ou aux vergers d’orangers qui allaient engraisser sous la saillie féconde des dieux de l’orage. Aujourd’hui, il a la min