Lutte contre la criminalité

La médecine légale est-elle sous estimée?

Depuis le déclenchement des actes de violence dans la zone métopolitaine à la fin de septembre 2004, la morgue de l'Hopital de l'Université d'Etat d'Haïti reçoit chaque semaine entre quinze (15) et vingt (20) personnes tuées par balles, selon une source digne de foi. La majorité de ces personnes sont inhumées sans subir d'autopsie. Les proches des victimes sont privés en général de ce droit. Les rares autopsies pratiquées par un médecin légiste, le sont exclusivement à la demande du commissaire du gouvernement, défenseur de la société, ou du juge d'instruction. Considérant l'importance de l'expertise médico-légale dans une investigation criminelle, inutile de souligner que peu d'enquêtes sont dilligentées après ces homicides.

Le Nouvelliste
Par Le Nouvelliste
16 juin 2005 | Lecture : 5 min.
En Haïti, nous sommes encore très loin, au regard de ces observations, de profiter des possibilités offertes par la médecine légale dans la recherche et la mise en accusation des auteurs de crime de sang. L'ensemble du pays dispose en effet de trois ou quatre médecins légistes. Des spécialistes joignables, à l'institut médico-légale de Port-au-Prince financé par la coopération française, un bâtiment attenant à la morgue de l'HUEH. Dirigé par le Dr Jessie C. Coicou, l'institut est coiffé par le Ministère de la justice. Disposant d'installation

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