Introduction
Le livre de Frantz Fanon, Peau noire et masques blancs, a marqué la jeunesse de beaucoup de lettrés des Antilles. L’auteur analyse cette fièvre qui brûlait quelques-uns d’entre nous et qui ne tombait qu’au fur et à mesure que notre parler se rapprochait du français de Paris. Il nous montre que parler une langue, c’est assumer un monde, une culture (1952:50). Or s’il y a des Haïtiens qui parlent le français, personne d’honnête n’affirmera aujourd’hui que l’Haïtien le parle. Laënnec Hurbon, plus près de nous, va même jusqu’à affirme