Par Lyonel Trouillot
Je commencerai par deux anecdotes. Premye istwa a, se yon jou m antre nan yon antrepriz prive. Anplwaye a, tèt bese pa okipe m, mwen di « eskize m, madmwazèl » li entewonp mwen, li di « chita tann », mwen di, « parrrrdon ! », li di « excusez-moi, monsieur, je suis à vous tout de suite ». Elle violait, en libre injustice, mes droits de créolophone. Deuxième anecdote : Je faisais mon plaidoyer de défenseur du créole à un paysan de l'Artibonite. Il a interrompu ma diatribe pour me dire simplement : « tout sa ou di a bon, m
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