Cinéma/ Sometime in April/ Raoul Peck

«J'avais Haïti en tête en faisant ce film»

Une brève visite pour parler d'un film poignant et émouvant sur le génocide rwandais qui a fait plus d'1 million de morts en 1994. Le cinéaste Raoul Peck, revenu du Festival du film de Berlin où sa dernière production cinématographique en date, « Sometime in April », était en compétition, a effectué la semaine dernière une petite visite en Haïti, pays qui n'a jamais cessé de l'habiter durant toute la durée de l'exécution de ce grand projet. Est-ce qu'il y a des chances pour que cet horreur se produise ici en Haïti ou sous d'autres cieux ? Un public composé d'intellectuels, d'étudiants, de personnalités de la société civile a regardé le film, samedi dernier, en présence du réalisateur lui-même, et du ministre de la Justice, Bernard Gousse.

Hugo Merveille
Par Hugo Merveille
11 mars 2005 | Lecture : 7 min.
Samedi 5 mars 2005, 3 heures 30. Raoul Peck gravit les marches de la salle I du ciné Impérial. Il rejoint les techniciens pour résoudre un petit problème technique qui empêche le film d'être projeté à l'écran. L'assistance n'attend pas longtemps pour devenir témoin, au fil des images, d'un des plus grands génocides du XXème siècle. Le décor est planté dans le petit Etat centrafricain du Rwanda. Un petit texte défile et remet en contexte l'événement qui va se produire sous les yeux de l'assistance. Les premières scènes nous emmènent en 2004,
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