Marie Vieux-Chauvet aurait cent ans ce vendredi, René Depestre témoigne

« J’ai connu Marie Vieux-Chauvet en 1945, au lendemain de la publication de mon premier recueil de poèmes, Étincelles.

« J’ai connu Marie Vieux-Chauvet en 1945, au lendemain de la publication de mon premier recueil de poèmes, Étincelles. J’appartenais à une jeunesse haïtienne qui vivait au bas de Port-au-Prince. Ma famille était pauvre, on habitait au gré des déménagements au Portail Saint-Joseph, à Tête-Bœuf, Bas-¬Peu-¬de-Chose, Lafleur-Ducheine… les quartiers populaires de la capitale. Il y avait, à l’époque, une géographie sociale bien marquée : les nantis, des mulâtres pour la plupart, habitaient Pétion-Ville, Pacot, Bois-Verna, Kenscoff, etc. La séparation
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