Haïti où la culture se meurt au quotidien

Avec Guedé, c’est la mort qui est célébrée dans tous ses états festif, folklorique et fanatique. Cette fête représentant un pan significatif de nos traditions ancestrales n’est pas pour autant prise à sa juste valeur. Quelle politique est articulée entre le ministère de la Culture, le Tourisme et les collectivités ? Quel est le rôle des universités et des acteurs économiques pour valoriser et rentabiliser cette forme de manifestations propres à nos communs des mortels ? Quelle économie se dessine autour de cette pratique ? Comment protéger un tel patrimoine face aux cultures mortuaires importées ? En attendant de trouver des réponses à ces questions, les acteurs culturels vont continuer à jouer leur rôle de guedé à chaque occasion, sous le regard admirateur et complice des pouvoirs publics érigés en croquemorts et d’une population zombifiée de plus en plus par la mondialisation.

Dominique Domerçant
Par Dominique Domerçant
04 nov. 2015 | Lecture : 5 min.
Dominique Domerçant Par son symbolisme unificateur et révélateur, Guedé nous offre une belle occasion pour regarder en face notre société dans sa globalité, particulièrement le secteur le premier concerné par cette tradition ancestrale. La culture haïtienne avec de plus en plus d’acteurs marginalisés voire zombifiés, a plus que jamais besoin de sel pour se revitaliser. Comme nous sommes en pleine période de Guedé, nous devrions nous contenter de solutions pimentées pour nous revivifier la chair trop longtemps au repos dans la tombe de notre

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