Par Arnaud Robert
On ne poussait jamais sa porte par hasard. D’abord parce qu’il fallait terrasser sur son chemin, depuis Port-au-Prince, les invraisemblables embouteillages de Carrefour, éviter les ornières, les marchandes, les Casques bleus, les ministres en mission qui roulaient à contre-sens, les tap-tap saturés d’écoliers en chaussettes blanches, la route du haut, la route du bas, la meute ou la poussière, toute cette nation qui conspire à prendre la route du Sud. Il fallait klaxonner devant le portail bleu, le péristyle de Mariani, atten
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