Dimanche, il est midi. Plus d’une vingtaine de camionnettes avec des citernes qui peuvent contenir jusqu’à quatre drums s’alignent dans le quartier de Grand-Ravine. C’est le seul endroit à Carrefour-Feuilles où l’eau est accessible presque chaque jour en raison de son positionnement et des piquages effectués sur les réseaux de la Dinepa. En effet, certains habitants de ce quartier profitant de la faiblesse de l’État entreprennent un commerce d’eau à travers des captages privés illégaux. « On achète les drums à 10 dollars et on les revend à 15