Dieulermesson PETIT FRERE
Nous ne finirons jamais de parler du 12 janvier 2010. 12 janvier, cette date qui n’a de nom que de malheur. Nous avons vu nos rêves emportés dans le bruit du vide, le silence des ombres et la déchirure de nos corps devenus poussière. L’ailleurs nous a appelés sans annonce, et, sans tambour ni trompette, nos âmes se sont mises à errer dans ce vieux trou noir qui s’est dressé devant nous.
Nous ne finirons jamais de pleurer nos morts. De lamenter sur tous ces vieux gestes fous portés disparus. Et tous ces morts-vivants