Bilan 2014: La diplomatie haïtienne entre négociations et décorations

L’année 2014 dans les relations internationales a été grandement marquée par des crises, des catastrophes et des conflits de part et d’autre, à travers le monde. En de nombreuses occasions, Haïti s’est toujours positionnée, tant sur le dossier de l’Ébola que sur la position radicale de l’Etat islamiste dans certains pays. Des Haïtiens d’origine continuent de briller sur la scène internationale, entre élection, nomination et distinction. Dans un autre sens, ils sont plusieurs centaines de migrants haïtiens à fuir les frontières terrestres et maritimes en quête d’une vie meilleure malgré la déportation, les violences de toutes sortes jusqu'à l’assassinat. La diplomatie haïtienne reste ainsi la dernière ligne de défense de l’État haïtien, dépourvu de forces armées et sans une capacité de production et d’autosuffisance alimentaire. Quelle diplomatie pour un pays dépendant servilement de l’aide externe ?

Amos Cincir et Dominique Domerçant
05 janv. 2015 — Lecture : 12 min.
En 2014, la diplomatie haïtienne aura perdu des figures comme les deux anciens chefs d’Etat Leslie François Saint-Roc Manigat et Jean-Claude Duvalier, l’ex-ambassadeur d’Haïti en République dominicaine, le professeur Guy Alexandre, et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Jean Robert Simonise. Cette année a marqué également le départ à la Primature du premier chancelier de l’ère Martelly, grand promoteur du concept de « la diplomatie d’affaires », dont le passage à la chancellerie haïtienne a été marquée par des négociations au profit de p

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