Désespérance

A l'approche du troisième anniversaire du tremblement de terre du 12 janvier 2010, et parce que nous estimons que l'urgence de dire est encore là - peut-être plus présente que jamais - nous ouvrons une rubrique titrée : « 12 janvier, 3 ans plus tard » «12 janvier, 3 ans plus tard», ce sera la politique, la reconstruction, l'espoir, le manque d'espoir et l'oubli vus par des écrivains, des journalistes. Les textes de cette rubrique - aurons-nous le choix ? - exprimeront aussi le « ras-le-bol » d'un secteur des tâtonnements dus à l'amateurisme des uns et des autres, du triomphe arrogant du personnel sur le collectif dans l'ignorance absolue de l'avant, cet avant qui nous a valu le 12 janvier 2010 et 230 000 disparus. E.P

Le Nouvelliste
Par Le Nouvelliste
16 oct. 2012 | Lecture : 3 min.

Morts. Humanitaires. Affaires. Elections. Morts.

Ci-gît, la ville entière ou presque.

Il reste, malgré tout, la possibilité de bomber les murs de longs poèmes, tels des chants de fronde à la veille d’un grand bouleversement.

Le temps a passé, lent et stupide. Les enfants comptent sur les doigts de la main gauche à partir de 2010. Julie avait douze ans et ses premières règles. Lucien utilisait son ballon à vessie comme oreiller. Son tout

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