Interview / ''Aux frontières de la soif'' / Livre

Kettly Mars met Canaan sous les feux des projecteurs

L'écriture de Kettly Mars est une fête. Que l'auteure exprime la joie ou la douleur, l'écriture qui porte l'histoire qu'elle raconte émerveille le lecteur. On éprouve toujours une grande joie à ouvrir un livre qui porte la marque de cette imagination foisonnante et qui assouvit le désir du lecteur. Dans « Aux frontières de la soif » - roman rendu possible grâce à une bourse de la création littéraire de la Société du Rhum Barbancourt -, qu'elle signe cette semaine à la Pléiade et à l'Institut français en Haïti, aux côtés d'Emmelie Prophète, elle nous offre un chant d'humanité dans ce texte de l'après 12 janvier 2010 qui accorde une grande place à Canaan, le grand désastre urbain qui nous ronge comme ces taudis qui détruisent nos végétations. On avait soif de rencontrer l'auteure qui a mis Canaan sous les feux des projecteurs.

Le Nouvelliste (L.N.) : Votre dernier roman, « Aux frontières de la soif », Kettly Mars, nous plonge dans un Canaan tropical après le 12 janvier 2010. Ce bidonville qui se couvre de toits précaires n’est-il pas le lieu où se joue le drame le plus poignant dans l’espace urbain de la Caraïbe?  Vous qui avez beaucoup voyagé, avez-vous déjà vu une telle concentration humaine, un tel&n

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