L'autopsie de la médecine légale en Haïti

L'un des deux seuls médecins légistes dont dispose le pays, le Dr Jeanne Marjorie Joseph, est avant tout une militante de la défense des droits de la personne. Née à Saint-Michel de l'Attalaye, dans le Haut-Artibonite, elle a étudié la médecine à l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) avant d'être admise à l'Université de Rennes I, en France, où elle s'est spécialisée en médecine légale et réparation juridique du dommage corporel et en anatomie pathologique. A son retour en Haïti, en 1999, Jeanne Marjorie Joseph a travaillé comme médecin légiste, enseigné à l'université. Les mauvaises conditions de travail poussent l'experte à déposer ses outils. Elle ne va, cependant, pas trop loin de ses champs d'action en s'occupant de la coordination de l'Unité de recherche et d'action médico-légale (Uramel). Le Dr Marjorie Joseph, dans une interview accordée au journal, a fait l'autopsie de la médecine légale en Haïti.

Propos recueillis par Claude Gilles
22 mars 2012 — Lecture : 6 min.
Le Nouvelliste (L.N): Dr Marjorie Joseph, vous-êtes coordonnatrice générale de l'Uramel, une association vieille de treize ans. En quoi consiste la mission de cette structure? Marjorie Joseph (M.J): C'est une organisation de la société civile haïtienne créée en 1999 par rapport à un constat d'absence de preuves dans les procédures judiciaires. L'Uramel s'est donnée pour mission de faire la promotion de la médecine légale et du droit de la santé non seulement auprès des acteurs médicaux, judiciaires, associatifs mais aussi du grand public p

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