La Douane est debout, les racketteurs aussi
20 juil. 2010
C'est un directeur général des Douanes tonique qui a reçu Le Nouvelliste dans ses bureaux au siège de la Douane de Port-au-Prince au Bicentenaire, le lundi 19 juillet. Jean Jacques Valentin y a pris refuge après le séisme et précise d'entrée d'entretien qu'à la douane « il n'y a pas eu d'effondrement au niveau institutionnel. Nous sommes debout ». Pour preuve, les recettes douanières sont bonnes: plus de huit milliards de gourdes collectées depuis le début de l'année. Mieux que l'an passé.
Du haut de ces résultats, le directeur attaque les racketteurs. Ils veulent appliquer en Haïti des pratiques qui ne sont permises nulle part au monde, selon ce douanier d'expérience.
« Nous sommes une institution, nous avons des lois à appliquer. Le séisme n'a pas fait disparaître les lois, elles sont là », martèle l'homme fort des Douanes en référence aussi aux ONG ou aspirantes ONG qui se plaignent des procédures douanières.
Tout peut être humanitaire ; seul le ministère de l'Economie et des Finances, tutelle de la Douane, décide de ce qui est humanitaire ou commercial. La Douane ne fait qu'exécuter les ordres, confie Valentin dans cette interview coup de poing accordée au Nouvelliste et dont nous vous proposons la première partie.