Je suis à peine arrivé au camp Hugo Chavez où se sont réfugiés les sinistrés de la guerre des gangs de Cité Soleil depuis juillet 2022. Il est quatre heures moins vingt de l'après-midi. Je descends d'une moto en face de la barrière principale. Le sol est parsemé de chaudières, de sacs, de paniers à linge, de piles de ceci et de cela. Les enfants jouent à la marelle. Ils me bousculent. Je monte l’escalier vers le nord. Marlène, ses trois enfants assis à ses pieds, me demande s’il y a le choléra vraiment. Je confirme