De Corail à Jérémie et de Port-au-Prince à Ottawa

(Pour Claude Pierre, cet hommage à sa poésie et à notre belle amitié) Quel fut le poids des sentiments dans ce voyage inventé Au fil de ton existence Dans cette trajectoire d’une vie de rêves Toi qui as planté le grand arbre de l’amitié au centre de l’exil Qui as semé des vocables de joie en faisant tourner ta toupie Et en invitant le héros Péralte à une partie de Coucou rouge Quel fut le poids de tes dialogues plein de saveur ? Toi qui as versé tant de larmes sur des Débris d’épopée Le savais-tu que des fleurs se sont épanouies sur les pierres d’un désert Des fontaines ont chanté au milieu des temples du temps Toi qui serrais ma main gauche sur les terrains de Foot de Jérémie Bobisson tu m’appelais Bobisson ! Ce que tu as versé de souffle pour le Prix littéraire de l’Outaouais À haute voix et à genoux C’était avant Le coup de l’étrier qui te fit pénétrer à l’Alliance française En 1984 au plus profond de la solitude du silence Tu n’étais plus ce jeune Grand-Anselais toi qui fabriquais des petits voiliers de papier Celui qui autrefois au cœur de l’enfance et fort-souvent toi qui Plaçais sur les flots ces petits bateaux qui cousaient et Décousaient l’horizon Les cales remplies de sourires Les mâts chatouillant les brises Que de files d’images lunaires là-haut Vues du wharf de volailles de Port-au-Prince Les mêmes lignes de reflets d’aubes au ciel glacé d’Ottawa La même lune pleine d’espoirs Tu la contemplais Cette beauté ficelée au centre de l’univers de ta poésie Ah ! Ta poésie Oh source d’ambivalences charriant les contrastes de l’ici et de l’ailleurs Source de mirages où le je a le loisir de jouer avec l’autre Source où les nuits noircissent les journées Oh ! Source d’ambivalences Oh ! Beauté d’un lyrisme jouant avec la langue de ton peuple Et le temps était venu où tu avais fait appel à ton chevet au clair du ciel Les jeunes amoureuses desquelles se moquait la Jocelyne de tes tendresses Ces amours aujourd’hui vêtues de pleurs Faufilées de deuil Ainsi s’en furent les lignes de ton cœur vers des algues d’eau douce L’ancre de tes espoirs jetée au port salé de Pestel Et un souffle de ton âme caressant les mâts du Plus beau de tes petits-bateaux Jamais ne s’effacera l’encre de ta poésie sur les papiers de l’air Toi, tu le disais mieux que moi mon cher ami Une certitude brodée sur ta pensée tu le disais en souriant « Le poète meurt mais sa poésie demeure !» … « Pour des siècles à venir Bobisson !» « Pour des siècles à venir !» .

Josaphat-Robert Large New-York, juin 2017
Par Josaphat-Robert Large New-York, juin 2017
08 janv. 2021 | Lecture : 3 min.

(Pour Claude Pierre, cet hommage à sa poésie et à notre belle amitié)

Quel fut le poids des sentiments dans ce voyage inventé
Au fil de ton existence
Dans cette trajectoire d’une vie de rêves
Toi qui as planté le grand arbre de l’amitié au centre de l’exil
Qui as semé des vocables de joie en faisant tourner ta toupie
Et en invitant le héros Péralte à une partie de Coucou rouge
Quel fut le poids de tes dialogues plein de saveur ?
Toi qui as versé tant de larmes sur des Débris d’épo

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