Un soir en dentelle de Georges Castera

Un soir en dentelle au goût poudreux de ton épaule dans la glace j’ai entendu la mort dans ses phonèmes de craie le vent crachant dans les venelles le vent crachant dans mes poumons j’ai dit adieu au papier écolier à la trace d’une chevelure laissée par la marée de tes baisers sur ma bouche j’ai connu l’enfance des mots la solitude de l’écrit l’opacité de l’étreinte qui remue nos langues musicales comme jeu de cartes la dureté du bois le chant dans sa brisure la lune tel un nombril sortait de ma boutonnière d’enfant Quasi parlando (1993) .

 Georges Castera
Par Georges Castera
29 sept. 2020 | Lecture : 1 min.

Un soir en dentelle
au goût poudreux
de ton épaule dans la glace
j’ai entendu la mort dans ses phonèmes de craie
le vent crachant dans les venelles
le vent crachant dans mes poumons
j’ai dit adieu
au papier écolier
à la trace d’une chevelure
laissée par la marée
de tes baisers sur ma bouche
j’ai connu l’enfance des mots
la solitude de l’écrit
l’opacité de l’étreinte qui remue
nos langues musicales
comme jeu de cartes
la dureté d

CET ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX INSCRITS

Inscrivez-vous gratuitement

Il vous reste 85% à découvrir. Inscrivez vous pour lire la suite de cet article.