Village Lumane Casimir : sur les pas d'une illusion

Après une certaine réticence de la population à venir habiter le village Lumane Casimir, vu son éloignement du centre de Port-au-Prince, les unités de logement ont finalement trouvé preneurs. De façon irrégulière pour beaucoup. Après une gestion plutôt chaotique, l’État, à travers l'Unité de construction de logements et de bâtiments publics (UCLBP) et l’Entreprise publique de promotion de logements sociaux (EPPLS), s’est retiré du village dont la construction a été financée par le fonds PetroCaribe. Les promesses faites par l’ex-président Michel Martelly de doter « son » plus grand village post-séisme d’un parc industriel, d’un marché public, d’un dispensaire, d’un sous-commissariat n’ont pas (encore) été tenues.

Valéry Daudier
Par Valéry Daudier
16 janv. 2020 | Lecture : 4 min.

Au pied du Morne-à-Cabri, le squelette de quelques bâtiments dort dans un champ d’herbes sauvages. L’un des deux grands pavillons, avec sa toiture métallique, ressemble à une église en construction abandonnée. Cet ouvrage inachevé devait en effet abriter un parc industriel destiné à accompagner les résidents du village Lumane Casimir. L’ex-président Michel Martelly en avait fait son programme phare de reconstruction post-séisme. Ils étaient nombreux les hommes en costume et les femmes en tailleur à débarquer en 4x4 lors de l’inauguration

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