Entre absence d’éducation civique et conflit étatique, Port-au-Prince paie le prix

Pour résoudre le problème de la mauvaise gestion des ordures ménagères et des résidus solides à Port-au-Prince, les autorités municipales avaient pris, le 16 mai 2018, un arrêté portant sur la gestion des déchets. Même si une certaine amélioration est constatée dans l’assainissement de certains quartiers de la capitale, la bataille est loin d’être gagnée. À la discorde entre la mairie et le Service national de gestion des résidus solides (SNGRS), s’ajoute la population qui entend aider les agents du service de la voirie municipale à redorer le blason de la première ville du pays.

Caleb Lefèvre
Par Caleb Lefèvre
07 juin 2019 | Lecture : 4 min.

Vendredi soir, des ordures s'étalaient entre le Pénitencier national et l’angle de la rue des Casernes et du Centre. Des monticules de détritus par-ci, des déchets pataugeant dans des eaux stagnantes par-là. Six heures moins le quart. Des employés du service de la voirie de Port-au-Prince se pointent avec un camion compressif et un tricycle. Le signal est donné. Sitôt, des ménages de la rue du Centre accourent pour jeter les déchets entreposés chez eux depuis plusieurs jours. Cela dure environ 15 minutes.

Entre-temps, des agents

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