Les gens ont peur. Dans les supermarchés à Port-au-Prince, ils se bousculent pour s’approvisionner en produits de première nécessité. Victime d’un déficit de confiance, le gouvernement ne rassure pas. Le gouvernement ne peut pas rassurer. Les messages qui circulent sur les réseaux sociaux alimentent l'angoisse. Depuis les émeutes des 6 et 7 juillet, les commerçants de la capitale ont compris qu’ils devaient s’occuper eux-mêmes de leur sécurité. Pour ce faire, ils se barricadent derrière des murs de plus de trois mètres de hauteur.
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