Une femme secouée de colère pleure sur le trottoir qui longe le Palais National. Elle a attendu en vain le chèque que la Mairie de Port-au-Prince devait lui remettre au local de l'Office National d'Assurance Vieillesse (ONA) situé à la rue Piquant. Elle se sent doublement victime : ses marchandises ont été brûlées dans l'incendie criminel du marché « Tèt Boeuf » et elle se dit bafouée, roulée par les autorités administratives. Autour d'elle, un petit groupe de manifestants, agitant des branches d'arbres, crache leur fiel. Il est trois heures tr