"Je ne me déplace plus sans mon garde du corps, dit Hélène, une jeune femme de 24 ans qui a vu sa vie basculer après avoir été kidnappée à deux reprises par des hommes armés en l'espace de trois semaines à Port-au-Prince. Même durant les heures sombres du régime d'Aristide, je ne me suis jamais sentie aussi menacée. Je traversais sans peine les barricades enflammées érigées par ses partisans. Il suffisait de leur parler. Aujourd'hui, ma vie a changé, je vis de façon carrément paranoïaque."
La peur d'Hélène, qui habite un secteur aisé de Pét