Sans titre

C\'est comme l\'extinction des quatre points cardinaux, Comme l\'étranglement de la mer innocente naïve, C\'est comme les notes d\'un chant construit pour blesser la gorge dépecer la mémoire Bim bim le grand bouvari des âmes mortes Le grand poumon vert fragmenté au domino esquisse des grandes pénétrations des ténèbres futur inaccessible à chaque fenêtre étroite entrouverte trop étroite mal ouverte trop étroite encore à chaque lueur classique contestation des raccourcis humains l\'homme n\'est homme que par la peau est-ce vrai ? les quatorze méridiens de la terre sont accrochés à l\'expiation du cubisme parce que toutes les ruses de la géométrie errent encore comme des cailloux sous la pluie le crime le bim l\'abime chéri de l\'homme quand reviendra-t-il le silence de violence ? raz-de-marée couteau arme musicale raz-de-marée comme chant d\'outre-tombe révélant le chemin incertain des veillées d\'enfance la légende des siècles des sexes et des climats meurtriers raz-de-marée comme rat qui mord en soufflant d\'où sors-tu tes griffes liquides ? Bim bim le grand bouvari des âmes mortes Je suis témoin coeur troué et je porte les douleurs Plastique Sri-Lanka Inde Bangladesh La moisson humaine est venue sans la courtoisie des montres le temps s\'est réfugié sur l\'aspect verdâtre de l\'indispensable tous les papiers devenant trop utiles trop futiles les chiffres ont l\'odeur du mal vécu dans les artères des trépassés viscères ne servant plus qu\'à l\'affermissement de cette odeur qui interroge les grandes pages de l\'Histoire les nombres ont vécu mal très mal Thaïlande Indonésie Birmanie un sommeil de carton pourri s\'empara de tous les visiteurs l\'espace craqué en un instant de pierre et de peine joie sans visage mêlée à la boue des paupières endeuillées féroce-tout-cela-comme-Jeanne-mal-auburn-qui-n\'eût-point-pitié-pour-la-cité-du-compère-général-soleil-ni-pour-ses-filles-si-fragiles-si-mystères-et-si-douces féroce-tout-cela-comme-le-crève-coeur-mélodieux-des-prisons-existentielles-féroce-comme-chant-immortel-11 septembre-féroce-peuple-cocu-de-lui-même-féroce-atroce-tout-cela-féroce-tout-cela féroce-qui-a-osé-croire-que-l\'Asie-était-un-asile bim-bim-bim bidim-blim c\'est le continuum funèbre des pas de l\'homme vers la tranquille unité des paradoxes des pas de l\'homme c\'est la grande projection désolatrice de l\'homme perdu à l\'intérieur de ses propres petits souliers de la voix reconstituée pour un exorcisme de l\'angoisse mais où est passée la passion du christ ? où se situe l\'urgence des espaces-mondialisés ? Kenya un homme a vu la mort et a fait route avec elle comme un ayant cause de l\'agonie des milliers d\'autres l\'ont suivi espaces plus fragiles plus tranquilles les quatorze méridiens de la terre se rassemblent dans la voix des cadavres Mal-aisie Mal-dives So-mal-ie un homme est mort d\'autres le suivent.

Charitable Duckens
Par Charitable Duckens
17 janv. 2005 | Lecture : 2 min.
C\'est comme l\'extinction des quatre points cardinaux, Comme l\'étranglement de la mer innocente naïve, C\'est comme les notes d\'un chant construit pour blesser la gorge dépecer la mémoire Bim bim le grand bouvari des âmes mortes Le grand poumon vert fragmenté au domino esquisse des grandes pénétrations des ténèbres futur inaccessible à chaque fenêtre étroite entrouverte trop étroite mal ouverte trop étroite encore à chaque lueur classique contestation des raccourcis humains l\'homme n\'est homme que par la peau est-ce vrai
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