Des rues piétonnes bondées de détritus, des portes de magasins fermées ou demi-ouvertes, des visages crispés, des tréteaux remballés, tel a été le triste panorama du centre-ville de Port-au-Prince, le 31 décembre 2004.
En début de matinée, un vent de panique soufflait dans les rues limitrophes de Bel-Air, où allait avoir lieu une manifestation organisée par des proches du régime déchu pour exiger le retour physique de l\'ex-président Jean-Bertrand Aristide. Des tirs sporadiques ont été entendus à Poste-Marchand, Bel-Air, rue Montalais et Ma